Par définition la jeunesse se renouvelle sans cesse, c’est pourquoi les organisations au service de la jeunesse de notre Pays, même si elles étaient parfaites à un moment donné, ne peuvent pas être un modèle figé une fois pour toutes. Il est nécessaire, en gardant, bien sûr, fermement des références et des convictions de base, de s’adapter pour faire face à des besoins, et à des situations nouvelles.
L’Enseignement Catholique en Nouvelle-Calédonie l’a bien compris en reprenant à intervalle régulier l’expression de son « Projet Éducatif » pour le mettre, non pas « au goût du jour », ce qui serait futile et superficiel, mais bien « à jour » c’est dire ancré dans l’histoire du Pays depuis plus de 150 ans et capable de répondre aux besoins profonds de la jeunesse dans la société d’aujourd’hui. Ce Projet Éducatif 2011 n’est pas simplement une réédition de celui de 2000, car il a été réactualisé avec soin par les parties prenantes.
Je suis heureux de confirmer, par cette lettre, la mission confiée à l’Enseignement Catholique de Nouvelle-Calédonie au service de la jeunesse qui est la raison d’être de cette structure. Je tiens à encourager tous les membres des communautés éducatives : enseignants, éducateurs, personnels de service, mais aussi les familles et les jeunes eux-mêmes qui font confiance à l’École catholique. Je veux saluer la clairvoyance et l’engagement des pouvoirs publics aux différents niveaux, municipalités, provinces, Pays et État, qui par le biais d’un partenariat contractuel respectueux de tous, mettent mieux en perspectives les droits et les devoirs de chacun en vue du bien commun.
En effet maintenant que les équilibres de droits et devoirs ont été pratiquement trouvés, il est temps de pérenniser le dispositif, par des dispositions juridiques convenables, telles qu’une loi de pays. La perspective des prochains transferts de compétences à la Nouvelle-Calédonie semble bien constituer le cadre dans lequel cette pérennisation trouverait tout son sens.
L’Évangile du Seigneur Jésus que l’Enseignement Catholique met au cœur de son Projet Pédagogique ne nous conduit pas à nous replier sur nous-mêmes, il nous conduit, au contraire, à partager joyeusement avec tous, sans exclusive, une conviction de base pour construire l’avenir :
« Tous ensemble, nous sommes appelés à vivre la fraternité ». *
Michel Marie Calvet , Archevêque de Nouméa